Le compte rendu de la réunion du Jeudi 11 mars au TGI d’EVRY
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Compte rendu succinct de la réunion d’information au TGI d’EVRY du 11 mars 2004 Etaient notamment
présents : M.PASCAL, nouveau
Procureur de la République au Parquet d’EVRY M. JACOB , Procureur
de la République Adjoint M. SAID, bâtonnier
au barreau de l’Essonne M. MACHI, représentant
la Chancellerie Mme DANDONNEAU, représentante
coordinatrice de l’INAVEM Une représentante du
MAE Mrs BRESSON et
MENGELLE-TOUYA de la FENVAC M. MEYZIE Président
de l’ AFV Joola M. FAURE Président
de L’Association Marcel MARTIN disparu du Joola Et de nombreuses
familles de victimes dont celles de Marcel et Laurence. M.
PASCAL, Procureur de République en remplacement de M. DURAND, débute la
séance en annonçant « une ouverture très nette depuis la première
réunion du 13 mai 2003 en provenance du Sénégal. » Il
explique le remplacement des 2 juges d’Instruction initialement nommés
depuis janvier 22004 par un nouveau M. NOEL. De
nombreuses familles déplorent d’ailleurs son absence. M. PASCAL continue en donnant les 3 grands axes de l’enquête menée,au travers de 3 commissions rogatoires lancées depuis 2003 : Une
Commission délivrée à la section de recherche de la Gendarmerie
Nationale dans le but de vérifier notamment si un bateau de la Marine
nationale avait reçu un message de détresse lors du naufrage et si
effectivement d’autres bateaux croisaient à proximité sans avoir porté
secours lors de la catastrophe ! Une
seconde Commission Rogatoire en direction de la Justice Allemande, (la
confection navale du Joola s’étant effectuée en Allemagne) afin de récolter
les plans du bateau et le cahier des charges techniques lors de sa
construction pour vérifier d’éventuelles lacunes !. Enfin
une CR en direction des Autorités Sénégalaises, pour connaître les
causes du naufrage avec comme point de départ le rapport d’enquête, et
connaître la véracité sur le décès du Commandant de bord ! Selon
M.PASCAL, le Sénégal a donné un « OUI de PRINCIPE » MAIS
cela dépend encore de « sa BONNE VOLONTE ». Mrs SAID et PASCAL insistent aussi pour que le dossier avance plus rapidement qu’une synthèse de tous les témoignages des familles des victimes soit faîte par l’intermédiaire de l’avocate de M. VERSCHAT. A ce jour SEUL Patrice AUVRAY a été entendu par le Juge d’Instruction. Certaines
familles déplorent d’ailleurs leur non convocation devant le Juge d’Instruction,
malgré leurs demandes insistantes, et vue les nombreux points dont elles
disposent et qui seraient susceptibles de faire avancer beaucoup plus
rapidement l’enquête. M.
PASCAL se contente de répondre d’une façon « administrative »
et (bien sûr) il ne peut « intervenir sur les prérogatives du
Juge D’ Instruction ». Nous
ne pouvons une nouvelle fois que déplorer l’absence de M. NOEL. M.
JACOB, un peu plus « humainement » assure que le parquet est
conscient du désarroi et des attentes des familles ;un PV de la réunion
sera fait et personnellement il transmettra le souhait des familles d’être
convoquées par le Juge (ou entendues par des personnes mandatées par
lui) pour apporter des éléments nouveaux. Néanmoins il ne peut assurer
que le Juge en tiendra compte, étant libre de mener son enquête comme
bon lui semble ! Il
réitère néanmoins les propos de M. PASCAL selon lesquels il est
important qu’un recueil de synthèse par les familles est à faire par
un seul et même avocat. Compte
tenu du ressentiment quasi général des familles sur la lenteur et la non
écoute de la Justice ( malgré cette réunion), un « parallèle »
avec le crash de Charm el Cheik est alors évoqué. La
réponse est « nous
comprenons votre désarroi mais ce n’est pas pareil »,
« à part l’équipage, il n’y avait que des français à bord »
, « c’était plus facile à gérer »…. « il y
a eu un dialogue constructif tout de suite avec les autorités égyptiennes
qui étaient comme pour le Sénégal maître d’œuvre » et puis
surtout les autorités françaises ont « progressé sur ce genre
d’événement depuis…. ont amélioré les choses… la France a tiré
expérience du Joola ! » Toutes
les explications données par M . MACHI, le MAE et M.PASCAL n’ont
pas vraiment convaincu l’assistance, et un parent de victimes a
clairement exprimé « qu’ aucun pays souverain ne voit
arriver d’un bon œil des enquêteurs étrangers sur son territoire, et
que si l’Egypte a coopéré c’est principalement parce que la France a
eu la volonté politique de mettre la pression sur les autorités égyptiennes
pour qu’une telle coopération ait lieu, cette même VOLONTE POLITIQUE
TOTALEMENT ABSENTE LORS DU NAUFRAGE DU JOOLA. » Mrs
MACHI et SAID ont également tenu à évoquer le côté indemnisation dans
cette affaire. Le
Ministère de la Justice a proposé de servir d’interface entre les
familles de victimes et les autorités sénégalaise. La réponse du Sénégal
au MAE français est sans équivoque : « aucune indemnisation
n’est possible pour les français, car toute plainte déposée exclue
les demandeurs du cadre de l’indemnisation. » Sans commentaire !! Côté
français, soit les familles qui se sont portées Partie Civile attendent
le jugement possible dans le cadre pénal, soit elles peuvent saisir la
CIVI. A ce jour seule une famille l’a fait, la décision a été rendue
le 13 octobre 2003.(A consulter sur http://www.iutcolmar.uha.fr/internet/recherche/Jcerdacc.nsf/0/32f5a62a6df63712c1256df6003967bd?OpenDocument
). Elle peut éventuellement servir de jurisprudence « collective »
aux autres familles qui saisiront la CIVI. Après
deux heures trente d’échanges, la réunion est levée.
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