... dans les locaux de PLURIEL
FM En
ce jeudi 08 avril 2004, me voilà parti en direction de LYON accompagné de Dany
Boulfoy, amie de Marcel, Philippe Faure président de l'association, et moi-même
Stéphane Pauilhe, neveu de Marcel. Cet entretien a débuté à 22H00 dans les
locaux de la radio Pluriel FM animé par Baccary. Le sujet : Parler, reparler
de notre combat, de cette soif de se faire entendre, de connaître un jour la vérité,
de notre désir pour sa famille de pouvoir faire un deuil décent. On ne demande
pas grand chose… Quel combat ! ! ! Quel silence depuis plus d'un an et demi
après ce qui n'aurait jamais du se passer ! ! ! Me faire entendre, me faire "
parler " du plus profond de moi-même aux auditeurs de Pluriel FM m'a fait un bien
fou, m'a soulagé d'un poids, d'un fardeau que j'ai désormais en moi. Je ne peux
pas oublier et ne veux pas oublier cet être cher que le Sénégal m'a pris. Tu
me manques Marcel et je ne peux pas passer une journée sans penser à toi. J'en
profite comme toi, ne peux pas te remplacer mais sache combien je veux te ressembler…
Oh mon dieu … Malgré tout, sans aucune préparation, pour répondre aux questions
de Baccary, je parle le plus naturellement de ce qui me fait mal encore, de ce
qui est trop près, comme si mon Marcel m'avait, nous avait quitté hier. J'appréhendais
de savoir que dire, que raconter mais cette angoisse s'est vite estompé… Ca
fait mal, ca fait du bien et les mots exprimant toute ma haine rejaillissent du
plus profond de moi-même comme si un jour ce " putain de bateau " allait
rejaillir des flots. Comme si tout ça n'était qu'un mauvais rêve ! Nous faisant
ressusciter tous ces êtres que cette nuit là, la mer avait décidé d'engloutir
à jamais. J'en ai gros sur le cœur et par cet entretien, j'ai réveillé des souvenirs
qui font mal, qui font encore mal. Merci à Pluriel FM, à son animateur de nous
avoir permis de nous exprimer librement…. Plus que jamais, je n'ai pas ou plus
envie de baisser les bras, je veux que le monde soit au courant, que le milieu
politique se " bouge ", je veux que la vérité soit faite et que l'on nous rende
notre Laurence et notre Marcel.
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