Compte rendu de la manifestation du 14 décembre 2002 à Paris

 

Les forces de police, largement présentes, n'ont pas autorisé les manifestants (environ 200) à se présenter devant l'ambassade du Sénégal, nous avons été contenus dans une rue adjacente !!!
Vers 15h30, après avoir réunis une délégation de 7 personnes, nous avons été reçus à l'ambassade.
Cette délégation était composée de représentants des familles Européennes et des membres du collectif des Sénégalais en France.
Au niveau des familles Européenne :
  - M. Marnix Arendshorst (Hollandais)
  - Mme Traas, (interprète)
   - Me Péroni (France)
  - M. Verschatse (France)
La délégation du Collectif des Sénégalais en France
  - M. BA Sagna (à l'origine de la manifestation)
  - Et deux personnes du collectif
Nous avons en vain tenté d'introduire les télévisions  Hollandaise et Française, cela nous a été refusé sous le prétexte que ce n'était pas prévu, que de toute l'information qui serait relatée par la voie officielle serait objective !
Bien sûr l'ambassadeur n'était pas présent....., nous avons été reçu par M. Moustpha SENE, Ministre conseiller à l'ambassade.
A toutes nos questions concernant l'état d'avancement des suites de ce  naufrage, il nous a été répondu qu'il n'avait pas de réponses à nous donner, qu'il aurait fallu établir une liste de ces questions avant notre entretien, afin qu'il puisse obtenir ces réponses des autorités à Dakar !
 Nous lui avons donc précisé qu'elles étaient nos doléances :
1)  Les familles de victimes souhaitaient vider le bateau, récupérer les effets personnels. Nous avions proposé une solution (Océanium), nous n'attendions que l'autorisation du Président
2) M. Marnix Arendshorst demandait le renflouement du bateau Il proposait une solution avec une société hollandaise. Cette solution demande à amener un navire sur les lieux du naufrage (15 jours), plus seulement 2 jours de travail pour remonter le Joola, tant il était facile de  le faire !! Cette solution pouvait être entièrement financée par les fonds Européens, il suffit simplement que le Président fasse une demande
officielle.
3) Les représentants du collectif des Sénégalais ont insisté sur l'arrivée de nouveaux bateaux,.Qu'il était essentiel  de gérer ces nouveaux bateaux afin de ne plus jamais connaître ça .
Nous avons rappelé que les solutions proposées pour les points 1 et 2, n'entamaient en rien le budget de l'État, donc n'empêchaient pas de répondre au point 3, que de toute façon, d'autres associations travaillaient sur la fourniture d'un nouveau bateau. Il restait à l'État Sénégalais de répondre aux besoins d'indemnisations  légitimes des familles. En mon Personnel, j'ai dit à notre interlocuteur que j'avais bien compris la  politique d'indépendance du président, qu'il avait le désir de montrer que le Sénégal devenait un pays qui se libérait des aides internationales, mais que dans le cas qui nous préoccupe,  il fallait bien comprendre la nécessité d'une demande d'aide internationale. Je ne lui ai pas dit qu'il devait mettre son orgueil ...., mais c'est poliment ce que j'ai voulu dire ! Après avoir remis les lettres de doléances, nous avons demandé au conseiller : Quand pouvons nous avoir une réponse ? Il nous a répondu qu'il fallait attendre une semaine, donc à partir de samedi prochain
En résumé, nous avions en face de nous un simple messager à qui nous avons remis nos lettres de doléances.
A aucun moment, il n'a été capable de répondre à la moindre de nos questions
Cordialement
Alain Verschatse
PS Message envoyé à Dakar, et au collectif des Sénégalais en France

 

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