Putain de bateau
« En
ce mercredi 08 Janvier 2003 ; Moi, Stéphane,
neveu de Marcel, je me retrouve
devant l’ambassade du Sénégal à PARIS. Pourquoi ? ? ? ? ? Pour
quelle raison ? ? ? ? ?
Même
les Sénégalais de PARIS ne pouvaient pas s’exprimer, faire entendre
leur colère devant leur maison, leur ambassade. Voici
les questions posées à l’ambassadeur : Qu’en
est-il ? Pourquoi
le président WADE ne leur
donne aucune explication ? J’ai
eu l’impression que même eux n’en savent pas plus sur ce dossier. De
cet entretien avec l’ambassadeur, je n’ai RIEN appris de plus. L’ambassadeur
m’a conseillé d’en parler plus longuement avec son ministre
Conseiller : SENE en charge de ce dossier aussi triste soit-il… « Oui,
mais nous ne comprenons pas pourquoi attendre tant de temps ? » ·
Pourquoi le président
WADE n’accepte pas d’aide ? « On ne sait pas, les différentes propositions sont en
attente… » ·
Nous,
comprenez-nous, nous ne demandons pas grand chose, nous voulons quelque
chose de lui qui pourrait l’identifier, nous permettre de faire un deuil
en sa mémoire, ne jamais l’oublier…Pourquoi ne pas examiner " ce
putain
de bateau ". Aucune explication de sa part. ·
Nous avons reçu
l’acte de décès du Sénégal, que faisons-nous ? Sa maman et nous
ses proches ne pouvons pas l’accepter, le faire valider en France sans
autres éléments que le simple manifeste de " ce
putain de bateau." « Oui
nous comprenons votre demande ; elle est légitime, elle se comprend
tout à fait ; Je compatie avec vous, je vous comprends, je sais que
c’est dur » mais
MERDE pas tant de sentiments, réagissez, faites bouger votre président WADE ; 3 mois se sont écoulés, passez à l’action !… Mes
termes seront identiques à cette lettre et pourront se résumer à une
seule pensée : Sortez " ce putain de bateau ! ! " Ce
ministre m’a promis que ma lettre sera bien acheminée sur le bureau du
président WADE, j’attends l’accusé de réception . Une promesse
de plus. Comment vérifier ? Le
président WADE m’a promis de sortir " ce putain de bateau "
quelques semaines seulement après son naufrage. La preuve quelques
mois après … -
Même eux ne savent pas ce
qu’il en est véritablement. -
Je les ai senti dépassé
par les événements. -
Je les ai pris à
l’improviste pour savoir la suite de ce dossier, je n’ai RIEN appris
de plus -
En France, personne ne
bouge, ce ministre n’a fait que passer les demandes, les doléances des
familles, de la délégation ; intermédiaire relatant les faits ;
qu’en est-il au Sénégal ? ? Je
suis célibataire à l’aube de mes 30 ans, Marcel
lui avait attendu sa promise à l’aube de ses 45 ans, c’était bien
elle, sa Laurence, qui lui était destiné, celle qui lui correspondait en
tout point, celle qui l’attendait… Ils
sont partis ensemble, main dans la main, amoureux à jamais…
La
vie est parfois mal faite. Ou
que vous soyez, je sais que toi, Marcel,
vivant toujours à 100 à l’heure, dynamique, joyeux de vivre, mordant
à pleine dent tous les moments de la vie ; maintenant je ne vais pas
me morfondre, tu ne le voudrais pas, je le sais… Je
ne pourrai jamais t’oublier et pour moi tu restes et tu resteras au fond
de mon cœur comme un modèle. MERDE
à ce dernier voyage, à " ce
putain de bateau " PS :
J’ai décidé d’intituler cette lettre : « putain
de bateau » en souvenir d’un « putain
de camion » qui font partir des personnes méritantes de vivre
toujours trop tôt. C’était pas l’heure… »
|
|
retour page précédente |