Questions
complémentaires aux questions antérieures relatives au naufrage du
« Joola »
1.Le
président du Sénégal Wade a-t-il déjà adressé au gouvernement
néerlandais et à la Commission européenne une demande
d’assistance financière, technique et organisationnelle pour le
renflouage du « Joola », qui a sombré dans la nuit du
26 au 27 septembre dernier ?
2.Considérez-vous
qu’il est moralement acceptable de laisser le navire avec au moins
1 500 corps, dont deux corps néerlandais, échoué sur un banc
de sable alors que les possibilités et les moyens existent pour
remonter les victimes et que tous les parents insistent pour
qu’une telle opération ait lieu ?
3.Pouvez-vous
indiquer s’il existe au Sénégal une loi sur l’inhumation,
comme c’est le cas aux Pays-Bas, obligeant le président Wade à
faire récupérer les corps des victimes lorsque les parents le
demandent ?
4.Êtes-vous
prêt, en collaboration avec les pays européens ayant également
des victimes à déplorer (France, Belgique et Espagne) ou en
concertation avec la Commission européenne, par exemple par
l’intermédiaire du commissaire européen Bolkestein, à prendre
une initiative pour convaincre le président Wade de passer à
l’action ? Nous vous prions dans ce cadre de prendre en
considération le fait que l’épave renferme encore 26 victimes
européennes et qu’aucun pays n’est en mesure de résoudre seul
le problème des conséquences de cette catastrophe.
5.Êtes-vous
disposé à tout mettre en œuvre pour rechercher une solution
politique avec le président Wade en vue d’adoucir dans la mesure
du possible, en remontant les dépouilles mortelles,
la douleur des parents des victimes provoquée par les erreurs
commises lors de la plus grande catastrophe de la navigation dans
l’histoire de l’Afrique ?
6.Est-il
possible de faire directement appel au nouveau poste « Suites
catastrophes » du directorat à la Coopération
internationale, poste que vous êtes disposé à créer pour des
tragédies imprévues telles que celle du « Joola »,
comme vous l’avez annoncé lors de l’examen du budget du ministère
des Affaires étrangères ? Êtes-vous prêt dans ce cas à ne
pas agir de façon strictement formelle, sous prétexte qu’il
n’existe pas de circonstances « présentant une menace pour
la vie des personnes », mais à aborder la question en premier
lieu dans une perspective humanitaire ?
7.Êtes-vous
disposé à défendre jusqu’au bout les intérêts des parents des
victimes face au gouvernement sénégalais, qui indique depuis deux
mois et demi que le renflouage est considéré comme une priorité
et que les perspectives existent pour sa réalisation mais qui
refuse d’entreprendre quelconque action dans ce sens ?
8.Pouvez-vous
indiquer ce dont vous avez discuté avec entre autres les autorités
sénégalaises et l’Union africaine au cours du sommet
Afrique-Union européenne (du 27 au 30 novembre dernier), à la
demande des parents des victimes néerlandaises, au sujet du
possible renflouage du « Joola » ?
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