Les démarches
effectuées |
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Du 20 au 27 décembre 2002 |
Mardi 8 octobre Arrivée à Dakar à
21h00. Il y a 2h de décalage horaire avec la France, il fait très chaud et
humide à la sortie de l’aéroport nous sommes attendus par le chauffeur
de
l’ambassade qui tient une pancarte avec nos noms.
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Mercredi 9
octobre A 9 heures, nous
partons pour aller interroger les différentes administrations. Nous sommes allés d’abord à l’hôtel de
ville de Dakar où une liste des disparus est établie ; les numéros sont le
89 pour Laurence et le 504 pour Marcel et c’est un ordre alphabétique .
Puis, direction le ministère des affaires étrangères ; là nous
rencontrons un capitaine qui semble surpris de l’écart des numéros 633
et 301 pour un couple mais il nous renvoie à l’ambassade de France pour
plus d’explications. Ensuite nous avons
rencontré M.Leger (secrétaire du Consul de France à Dakar) et Mme le consul et l’après midi, le commissaire de
police qui est formel sur le fait de ne pas avoir retrouvé les corps de
Laurence et Marcel, mais beaucoup sont encore prisonniers de l’épave
qu’ils ne peuvent plus visiter à cause de l’instabilité du bateau,
une partie de celui-ci est calée dans le sable et fait des mouvements de
va et vient ce qui met la vie des plongeurs en danger. Les autorités
envisagent deux solutions : Pour le moment ils surveillent juste pour que personne ne le
pille. Tous les corps blancs sont mis à part jusqu’à identification.
L’ambassade a fait voir les photos d’européens à Patrice Auvray qui
est le seul rescapé blanc à ce jour mais il n’a apparemment pas vu
Laurence et Marcel. |
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Jeudi 10
octobre L’ambassade a tout
fait pour que l’on puisse avoir des billets pour le vol Ziguinchor mais
nous ne pourrons partir de Dakar que vendredi. La secrétaire de Mme le
consul m’appelle
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Vendredi 11 octobre Départ pour
Ziguinchor, arrivée à 13 heures.
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Samba Faye, guide et Piroguier |
Samedi 12
octobre Départ pour Affiniam
à 9 heures en pirogue. Arrivée au campement vers 10h30. L’après-midi nous sommes allés à l’hôpital régional de Ziguinchor, l’infirmier de garde consulte le registre des entrées mais leurs noms ne figurent pas sur la liste ; nous montrons la photo, mais là non plus, pas de réponse. Le soir nous rencontrons Donantine ; elle nous dit qu’elle les a vus au port mais ne peut pas nous dire s’ils ont embarqué. C’est une femme africaine de 46 ans qui a beaucoup apprécié Laurence et Marcel. C’est elle qui a signalé que peut-être ils étaient à bord auprès des autorités. Elle nous fait partager les moments de joie qu’ils ont passé ensemble, elle est douce et très émouvante dans ses propos. Puis les larmes se sont mises à couler et elle nous demande si elle peut conserver leur photo pour la mettre dans le campement. Elle veut tout faire pour nous aider et nous donne rendez-vous le lundi matin pour voir l’inspecteur du tourisme.
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Yves et Samba au campement |
Campement d'Affiniam |
Dimanche 13 octobre
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Lundi 14
octobre L’inspecteur du tourisme nous reçoit à 10 heures il ne peut lui non plus nous dire s’ils ont pris ce foutu bateau. Il nous envoie à la BMS ; là, l’inspecteur fait une photocopie des fiches de police que nous avons récupérées à l’hôtel le flamboyant et il promet de donner suite avant notre départ.
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Mardi 15
octobre A 9h00, Mme Chiche, le
consul de Ziguinchor, nous dit qu’elle a pris rendez-vous avec le
gouverneur à 16h00 ; lui non plus ne peut nous dire grand chose de plus si
ce n’est qu'il reconnaît que même à ce jour il y a encore des gens qui
viennent se faire enlever des listes car ils ont donné leurs billets à
d’autres personnes. L’après-midi, on part en direction de la gare
routière pour voir s’ils n’avaient pas pu rentrer par la route, mais,
arrivés sur place, nous nous rendons à l’évidence que nous ne pourrons
rien contrôler car le bureau qui se trouve à l’entrée de la gare ne
contrôle rien et nous ne pouvons rien demander sur place de peur de se faire
arnaquer vu l’ambiance et les personnes qui se trouvent là. |
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Mercredi 16
octobre
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Jeudi 17 octobre Nous décidons de
partir en direction de Goudomp ; c’est un itinéraire plus long pour Dakar
mais plus sûr car il évite de passer par la Gambie. Arrivés au premier
poste de contrôle les gendarmes nous demandent nos passeports ; là, nous
remarquons qu’ils tiennent un cahier journalier de passage, alors nous
donnons les fiches de police et la photo de Laurence et Marcel, le
gendarme contrôle sur son cahier mais ils n’y sont pas. Nous continuons
notre route pour Goudomp et là bas nous allons au dispensaire du village
; l’infirmier de garde prend la photo mais il ne
reconnaît personne.
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vendredi 18
octobre Départ pour Dakar à
9h30. Désiré et Donantine nous rejoignent à l’aéroport de Ziguinchor
pour nous dire au revoir ; Sandra donne une photo à Désiré pour qu’il
la mette au Cybercafé car, on ne sait jamais, un Internaute pourrait nous
donner des éléments sur nos recherches. Arrivés à Dakar, une
voiture de l’ambassade nous prend et nous emmène à l’hôtel le Ganalé
; après le repas, nous avons une dernière fois rendez-vous à l’ambassade à 15h00. M.LEGER nous parle de
la difficulté qu’il peut avoir avec l’état du Sénégal pour faire
avancer les recherches à bord du JOOLA et nous demande de faire les
pressions nécessaires en France pour faire avancer les choses sur place.
L’inspecteur Benezech vient nous rejoindre et nous dit qu’il n'y a pas
d’autres nouvelles concernant Laurence et Marcel ; ils nous font comprendre
qu’il faut se rendre à l’évidence. Nous lui demandons alors de délivrer
à la famille un certificat de décès et là il nous répond qu’ils ne
peuvent pas les déclarer morts mais disparus. Là, notre colère est
telle que Sandra lui demande s’ils sont morts ou disparus et quels sont
les moyens mis en place pour faire des recherches de personnes. Il lui
demande pourquoi et elle lui répond tout simplement que, s’ils ne sont
pas morts, il faut faire des recherches et que l’on veut les formulaires
de disparition. Il nous promet qu’il nous les fera parvenir lundi. Nous
parlons ensuite du bateau pour savoir si une décision avait été prise.
il nous
explique qu’il a complètement coulé, qu’il est couché sur le coté.
Leur problème actuel est qu’il est sur une voie maritime à 25 mètres
de fond. On lui explique que ce n’est pas notre problème et que nous voulons
que le bateau soit renfloué et fouillé et que c’est le seul moyen à
ce jour de savoir si Marcel et Laurence étaient à bord ou pas. Ils admettent que les pièces d’identité, passeports,
bijoux ne peuvent pas se détériorer dans l’eau et que ce serait des
preuves. Sandra insiste pour
qu’une enquête soit ouverte et leur dit : "si vous laissez là ce bateau
sans rien faire ça sera une falsification de preuves et nous porterons
plainte". Nous avons bien reçu
le formulaire dans lequel on nous demande tout simplement la date du vol
retour et le nom des dernières personnes vues par Laurence et Marcel. Christophe Sandra et Yves
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